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Et si nous parlions tous la même langue, mais avec des accents différents ?
Cette question révèle une réalité souvent ignorée : nous avons chacun une manière unique de percevoir le monde, influencée par notre histoire, nos émotions et nos mécanismes de défense. Communiquer ne se limite pas à parler ou écouter. C’est un acte complexe qui implique de créer des ponts entre des univers intérieurs parfois très différents.
Il y a huit ans, j’ai découvert un outil qui a changé ma manière de comprendre la communication : l’ennéagramme.
Plus qu’une simple technique, cet outil offre une carte routière de la personnalité humaine, révélant neuf paysages intérieurs uniques. Chaque paysage correspond à une manière particulière de percevoir et de réagir au monde. Bref, me donnait un autre éclairage.
Par exemple, certains agissent principalement sous l’impulsion de la colère, d’autres sont guidés par la peur, tandis que d’autres encore se protègent par une quête d’harmonie ou de perfection…
Au départ, je craignais que ce soit une méthode qui enferme dans des cases. Mais j'ai découvert une approche qui révélait la case dans laquelle on s'était enfermé, offrant ainsi l'occasion de s'en libérer.
Dans un premier temps, j’ai donc utilisé l’ennéagramme pour observer mon entourage.
Ce fut une révélation : je pouvais comprendre pourquoi telle personne réagissait, soit avec tension ou pourquoi d'autres s’efforçaient toujours d’éviter les conflits.
C’était à la fois fascinant et amusant de décoder ces schémas. Mais plus je creusais, plus je découvrais une profondeur insoupçonnée : derrière chaque réaction se cachait une sensibilité unique, une manière intime de se protéger face aux incertitudes de la vie.
Cette compréhension m’a mené à une évidence : communiquer n’est pas qu’une question de mots, mais d’ouverture. Il ne s’agit pas de s’adapter de manière forcée à l’autre, mais de créer un espace en soi pour accueillir sa manière d’être. L’ennéagramme nous invite d’abord à comprendre notre propre fonctionnement. En reconnaissant nos automatismes, nos forces et nos fragilités, nous devenons capables d’approcher l’autre avec plus de compassion et moins de jugement.
Boris Cyrulnik écrivait que «la parole est une caresse ou une blessure». Avec l’ennéagramme, nous apprenons à caresser plutôt qu’à heurter. En comprenant que chacun fait de son mieux à chaque instant, nous nous éloignons des critiques inutiles envers nous-mêmes et envers les autres.
Et si la communication devenait une forme d’art à cultiver avec attention et présence ?
Ainsi, l’ennéagramme ne nous donne pas seulement des clés pour mieux être compris. Il ouvre la voie à des relations plus profondes, où chacun se sent vu et entendu dans son essence. C’est un chemin accessible et porteur de transformations.
Car, au fond, communiquer, c’est oser se relier à ce qui est vivant et vulnérable en l’autre—et en soi.
Ça vous dit d'aller plus loin ?
Jean-Marie Gerbenne, formateur passionné et spécialiste de l’ennéagramme, vous invite à un atelier immersif les 11 et 12 janvier à Bougival.
Pendant deux jours, plongez dans cet outil fascinant pour mieux vous comprendre et enrichir vos relations. Découvrez des clés pour transformer votre communication et créer des liens plus authentiques.
Dans l’interview ci-dessous, vous allez découvrir son parcours. Il est le premier formateur d'ennéagramme et c'est lui que je tenais à vous présenter à Bougival.
- Baptiste Keyaert -
